Astrig Siranossian, la « petite étoile » du violoncelle.
Un maintien, une grâce, que reflète son jeu subtil et profond, aussi brillant par les couleurs et la virtuosité que fascinant par les abîmes qu’il frôle.
Un maintien, une grâce, que reflète son jeu subtil et profond, aussi brillant par les couleurs et la virtuosité que fascinant par les abîmes qu’il frôle.
A travers cet hommage à Nadia Boulanger, c’est aussi la place du professeur dans le parcours de tout musicien qui est célébrée dans cet album. C’est elle qui permis à Quincy Jones d’étudier un art qui lui était refusé aux Etats-Unis du fait de sa couleur de peau, et, surtout, prit sous son aile Igor Stravinsky.
Le vrai cadeau de ce disque, c’est naturellement ces pièces pour violoncelle et piano de Nadia Boulanger, d’une délicatesse infinie, où perce tout l’amour de la professeure- compositrice pour le grand répertoire.
Son album est idéal pour initier les novices à la musique savante autant que pour séduire les mélomanes aguerris qui, se croyant revenus de tout, se verront obligés de murmurer: « tiens, je ne connaissais pas et c’est rudement joli…«
Mademoiselle Boulanger a comme talent de déceler la singularité de chacun pour la faire fructifier. Ainsi a-t-elle poussé Astor Piazzolla à cultiver ses racines argentines plutôt que de se glisser dans des modèles européens qui n’étaient pas lui.
J’ai dû entrer dans l’univers de chacun de ces compositeurs, ces élèves de Nadia Boulanger dont la spécificité est d’avoir trouvé leur langage propre grâce à elle.