Remy Franck

PIZZICATO.LU – Beaucoup de poésie sonore, beaucoup d’énergie

Pleine d’énergie et dotée d’un grand sens de la poésie sonore, la violoncelliste franco-arménienne Astrig Siranossian est une interprète idéale des sonates pour violoncelle de Poulenc, dont l’élégance est tout aussi bien soulignée que la dimension humoristique (Ce sont, comme on l’a dit une fois, les deux facettes de Poulenc – son côté garçon pieux catholique et son côté rebelle, « enfant terrible »). Elle est d’ailleurs activement soutenue par Théo Fouchenneret, un pianist qui n’est pas seulement techniquement brillant mais qui a également quelque chose à exprimer. Pour Astrig Siranossian, au sein de ce programme, Théo Fouchenneret représente un véritable don du ciel.

Dans les Miniatures de Fauré, la violoncelliste chante du plus profond de son âme et transforme chaque morceau en véritable petit délice.

Le dixième morceau de cet album est un écrin tout à fait spécial qui s’ouvre devant nous: treize mélodies du prêtre, compositeur et ethnomusicologue arménien Komitas, qui a recueilli de nombreux chants populaires arméniens (comme l’ont plus tard fait, dans leur pays, Bartok et Kodaly). Ici aussi, nous somme frappés par l’harmonie parfaite qui règne entre la violoncelliste et le pianiste.