RTBF, Laurent Graulus

Dieu que celle de cette musicienne est belle!

« Dieu que celle de cette musicienne est belle! Sa sonorité est claire comme un matin d’été à la montagne… Astrig Siranossian possède un violoncelle d’époque baroque, en l’occurrence un Ruggieri.
Outre ces considérations de lutherie, c’est bien sûr son goût exquis qui donne à son jeu un tel intérêt.

Car si le son est clair, il est aussi extrêmement dense. Elle est également l’une des seules à user d’un rubato très léger en des moments très choisis du 1er mouvement. Il en résulte un suspense et un relief bienvenu.

Dans le 2e mouvement, Astrig Siranossian « contamine » l’Orchestre qui se met à rayonner comme elle, nous donnant l’impression que nous pourrions nous aussi, nous mettre au violoncelle dès demain.
A l’entame du 3e mouvement, on hésite à qualifier sa sonorité de cuivrée, solaire, dorée, ou bien les trois à la fois?

C’est en tout état de cause la candidate qui possède la sonorité la plus personnelle dans ce Concerto de Haydn, et c’est le coup de cœur absolu de la rédaction! Nous serions par conséquent déçus de ne pas la voir en finale, et nous avons la faiblesse de penser qu’elle réunit tous les atouts pour y figurer!

Artiste en résidence à la Chapelle musicale Reine Elisabeth, le public de Flagey semble déjà l’avoir adoptée, si l’on s’en réfère au déluge d’applaudissements qui a suivi sa prestation! Un présage de réussite? »